Coucou! On quitte Juliaca pour faire un petit bivouac au bord du lac Titicaca! Journée de repos bienvenue après la 1ère semaine sur les routes, l'occasion de faire des lessives, le journal de bord et des bricolages sur les vélos. Et surtout, admirer les péruviens qui font des balades à cheval et en pédalo en forme de cygne sur le lac! Ce trou perdu avec sa plage attire les péruviens pour le weekend!!

C'est le moment que choisissent nos amis Wolfie et Sabrina pour reprendre la route, et le lendemain nous entamons donc le tour du lac pour la 1ère fois tous les 2! Les paysages sont à couper le souffle, le bleu du ciel se reflète dans le lac bleu roi. Cela contraste avec les herbes sèches de la berge jaune vif, c'est magnifique. Côté route, on a de tout : piste et route goudronnée. Dans l'ensemble, le nord du lac est moins fréquenté que le sud donc nous avons de longs passages sans croiser personne. Il y a pleins d'oiseaux que nous ne connaissons pas, et même des mouettes!!! Le lac est tellement grand qu'on dirait une mer, on ne voit même pas la rive en face. Après, malheureusement, les péruviens comme les boliviens n'ont pas encore la "conscience ecologique": il y a des endroits ultra pollués, envahis de sacs plastiques et qui sont de véritables déchetteries... quel dommage!

Sur la route, nous faisons pour la 1ère fois l'expérience de trouver des hébergements par nous mêmes! Ce qui avait l'air d'une simplicité enfantine quand nous étions dans le sillage de Wolfie et Sabrina s'avère plus compliqué que prévu. La 1ère nuit où nous faisons cette experience, c'est la fête dans le village dans lequel nous nous arrêtons et personne n'a 1 minute à nous consacrer ou un espace à nous laisser!!! Nous sommes contraints de prendre une auberge miteuse. Le 2e essai s'avère plus concluant : après 1h30 de palabres en espagnol, dehors dans le vent froid du soir, le directeur d'un collège nous ouvre une salle de classe pour la nuit! Ouf! Jamais parlé autant espagnol!!! Si ça continue comme ça on va vite s'améliorer!!! Et on profite même des panneaux sur les murs pour apprendre quelques mots. Au fil des jours, notre discours s'améliore et nous gagnons en efficacité! La plus belle expérience jusqu'à maintenant? Un monastère de bonnes soeurs qui nous ouvre ses portes après une dure et longue journée dans le froid...et les bonnes soeurs qui apportent un thé brûlant et des tartines aux voyageurs fatigués! Le paradis!

Notre route passe par Moho, petite ville sur la rive nord du lac, je pense aux collègues à Paris qui travaillent pour le projet du même nom: big up les amis, take it further!!! :-D


La route passe sous nos roues et nous voilà à la frontière péruvienne: un coup de tampon sur nos passeports et nous voilà partis sur cette petite piste d'une dizaine de kilomètres qui sépare les deux postes frontières. Le bitume s'arrête à la douane péruvienne et reprend après l'immigration bolivienne, entre les deux c'est ce chemin caillouteux entretenu par aucun des deux pays. On avance comme on peut, parfois on pousse, c'est un joli bout de chemin mais difficile à vélo. C'est en somme un bel au-revoir au Pérou et ses routes caillouteuses.

Les douaniers boliviens sont sympas, et puis très vite ils nous imposent leurs questions gênantes sur le prix de nos vélos, des sacoches ou tel ou tel équipement. On leur répond que c'est un cadeau de mariage. Leçon du jour: ne jamais prononcer le mot cadeau devant un douanier, ils nous disent que eux aussi ils aiment les cadeaux, avec leurs rires gras et très contents de leur petit effet. Comme à tous les douaniers du monde on répond gentiment, on est surtout leur attraction du jour dans ce village où il ne passe que quelques voyageurs par jour faute de route carrossable.

Quelques jours plus tard nous voilà à La Paz, où l'on savoure un lit, une bonne connexion wifi, des douches et un marché à côté plein de bonnes pâtisseries.

On est rejoints par Lolène et Jean-M, des copains qui viennent partager deux semaines de route avec nous en Bolivie, trop génial!! Dans 10 jours si tout va bien, le salar à vélo!!!